En vue de la création de mon personnage, j’ai effectué quelques recherches sur les armes à feu au moyen age/renaissance, et j’ai décidé d’en faire profiter ceux que ça pourrait intéresser. Le but n’étant pas de vous bourrer le crâne avec l’histoire de la poudre à canon j’ai grandement condensé le tout et vais surtout vous pressentez les différentes armes existantes. Hésitez pas si vous avez des questions.
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• Un peu d’histoire (quand même ) :La poudre à canon a été inventée en Chine vers le 7 e siècle par des alchimistes cherchant à créer l'élixir d'immortalité, puis elle arriva au Moyen-Orient (toujours grâce aux échanges entre alchimistes) et enfin fut exportée en Occident durant le 13 e siècle par Marco Polo.
Jusqu’au 13 e siècle la poudre noire ne semble être utilisée que pour des effets pyrotechniques et en guise de lance flamme (bambou rempli de poudre). Des flèches enfoncées dans un tel dispositif auraient constitué l'étape suivante vers les armes à feu. Le 13 e siècle voit enfin la naissance d’armes à poudre noire à proprement parler.
• Les armes à poudre noire- Grenade -La grenades à corps de fonte fut semble t’il la première arme à poudre noire. D’une conception très simple, le corps en métal été rempli de poudre et il y avait détonation grâce à l’allumage d’une mèche qui mettait le feu à la poudre et explosait du fait du confinement (même principe que nos pétards actuels).
Du fait de son manque de précision et des nombreux risques qu’elle génère, elle n’est que peut utilisé et se retrouve surtout en Occident lors des sièges à partir du 17e siècle. Les rares grenades utilisée par les marins étaient souvent ornées de pointes, pour qu’elles se plantent sur le bois du pont.
NOTE : La grenade fumigène semble avoir vue le jour durant la même période. Tout comme la bombe puante (pots en argile ou en verre remplis de soufre brûlant ou de nourriture putride, de salpêtre, de calcaire et d’une résine nauséabonde appelée ase fétide).
- Canon et mortier -Les premiers canons (tir direct) et mortiers (tir courbe) métalliques chinois (encore eux
) remonteraient au 14e siècle et pas très longtemps plus tard en Occident. La détonation de ces armes s’obtenait également grâce à une mèche. Ces armes tiraient des boulets en pierre, en fer ou en fonte. Initialement, on utilisait le mot « bombarde » mais dès le 15 e siècle cette appellation est réservée aux plus grosses pièces d'artillerie. Les premiers cannons étaient chargés par la gueule, où la poudre noire était tout d'abord versée puis tassée. Le chargement par la culasse apparut au 16e siècle suite au système utilisé sur les canons d’artillerie pour effectuer un chargement plus aisé et des tirs plus rapides.
Quelques photos :
CanonMortier 01Mortier 02- Coulevrine -Apparue au premier quart du 14 e siècle, la coulevrine fut la première arme à feu « à main ». Prenant la forme d’un petit canon pouvant faire jusqu'à 20 kilos, la couleuvrine reprend le même principe que le canon mais simplement à une échelle inférieure. L’utilisation des couleuvrines pouvait se faire tout aussi bien à main, comme monté sur trépieds comme un canon ou même embarqué sur le pont d’un navire.
Quelques photos :
Coulevrine 01Coulevrine 02Coulevrine 03- Arquebuse -L'arquebuse à mèche, apparue vers 1450, pèse de 5 à 9 kilogrammes et nécessite la prise d'appui sur une fourche (fourquin) pour tirer. portée effective limitée (moins de 50 mètres), assez lourde et encombrante mais dont on pouvait épauler les dernières versions.
Elle succède à la couleuvrine à main dont elle diffère par l'ajout du bassinet (contenant la poudre d'amorçage) et du serpentin qui, tenant la mèche allumée, pivote pour la mise à feu de l'arme. L'arquebuse a une faible cadence de tir (un tir par minute) et son canon s'échauffe vite.
Les premières arquebuses à rouet (sorte de rouage servant de frottoir dans la platine de mise à feu) semblent avoir été inventées au tout début du 16 e siècle mais sera rapidement remplacé par la platine à silex car trop coûteuse à réaliser et fragile.
Quelques photos :
Arquebuse 01Arquebuse 02Arquebuse 03- Mousquet -Apparu durant le 16 e siècle, le mousquet est une version améliorer de l'arquebuse. Tout d'abords à mèche, l'utilisation de la platine à silex prend le dessus rapidement (le silex produisant l'étincelle qui allume la poudre). Les mousquets réduisent en taille et en poids jusqu'a l'apparition des premiers pistolets. C'est le pistolet typique de l’âge d’or de la piraterie.
Notez que quelque soit l'arme, la poudre noire de l'époque est très sensible à l'humidité. C'est pourquoi les armes étaient toujours chargé au dernier moment. De plus, leur temps de rechargement étant particulièrement long, lors des assauts ou abordages elles étaient généralement employée comme matraque ou négligé en faveur d’une autre arme chargée ou de corps à corps.
Quelques photos :
Mousquet 01Mousquet 02Mousquet 03- Tromblon -Le tromblon, aussi appelé espingole ou mousqueton est les fusil à pompe de l'époque. Son canon en forme d'entonnoir n'est pas conçu pour augmenter la précision et la portée de l'arme, mais sert à tirer des projectiles multiples à courte portée. Cette forme permet également un chargement plus facile des munitions dans le canon. Ceci facilite beaucoup le réarmement du tromblon avec des projectiles de toute sorte (balles de plomb mais aussi cailloux, morceaux de verre ou encore gros sel) dans les situations où ce ne serait pas normalement possible comme par exemple sur une diligence roulant sur une route dégradée.
- Patte d’oie -Ce pistolet à chargement par la gueule a entre trois et quatre canons (parfois cinq ou sept), dont la position rappelle une patte d'oie. Cette arme tir en une seule salve en utilisant une seule détente. La puissance de feu multiple est contrebalancée par son volume et son poids. Ces pistolets à « débit » sont difficiles et onéreux à produire, ils sont donc plus rares que les autres pistolets. De riches gentilshommes peuvent en porter d’or ou d’argent, ornés d’ivoire, ce qui en fait un accessoire voyant et très convoité. La patte d’oie est également très appréciée des capitaines de navire lorsqu'ils font face à une mutinerie.
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A l'image de la patte s'oie, le talent (ou l'inconscience) des armuriers de l'époque mit parfois au monde des créations rares et insolites comme des armes à répétition, à canon rotatif ou
celle ci, exposée au Château de Castelnaud (Dordogne)
Et dans la gamme du fantastique, nous en retrouvons de nombreuses, généralement affiliées à l'ingénierie naine, gobeline ou gnome dans les univers qu'on ne présente plus comme celui de World of Warcraft ou Warhammer :
Feu d'enfer et
Tonnerre de feu